Loin de moi l’idée de culpabiliser les mamans qui n’allaitent pas. J’écris cet article pour celles qui souhaitent allaiter et qui sont à la recherche d’une expérience. Vouloir allaiter est une chose, y arriver est tout autre chose. Et le perdurer une autre également car avec les mamelons en feu et des obus à la place de la poitrine, cela peut devenir un vrai calvaire.
On se culpabilise car dans les livres ou sur le net, on ne ressemble pas du tout à la maman épanouie qui regarde tendrement et avec complicité son bébé qui tête. On ressemble plutôt à une femme négligée et désoeuvrée (ben oui un bébé t’offre en cadeau des cernes et une mine épuisée) qui est bloquée du dos car elle ne trouve pas la position idéale pour allaiter son bébé qui se tort de coliques (c’est bon, je sens que vous avez bien l’image en tête là!).
Alors c’est vrai que l’allaitement, surtout l’exclusif, est difficile au départ et peut être fatiguant sur la durée. Si c’est un véritable choix que d’allaiter, il faut se motiver pour tenir. Vous pouvez alors vous dire que l’allaitement maternel est l’un des meilleurs moyens de nourrir et de protéger la santé de votre bébé. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’allaitement maternel exclusif pendant les six premiers mois de la vie de votre bébé est recommandé, car il fournit tous les nutriments et les anticorps dont votre bébé a besoin pour se développer et rester en bonne santé. Cependant, il n’est pas toujours facile d’allaiter et il peut y avoir de nombreux obstacles à surmonter. Dans cet article, nous allons examiner les avantages de l’allaitement maternel, les défis courants et les solutions pour y arriver.
Comment j’ai surmonté les défis de l’allaitement exclusif
Quand j’ai pris la décision d’allaiter mon enfant, je ne me suis mise jamais de pression. Je ne me fixais pas d’objectifs et de contraintes et lorsque j’atteignais mes limites physiques, je sevrais mon bébé et je passais au biberon.
Il est vraiment important de ne pas se mettre la pression et de faire le choix de l’allaitement en fonction de soi et non en fonction de ce que pourrait nous dicter une tierce personne, que ce soit son mari, sa famille, sa belle-famille, l’équipe soignante du lieu où on accouche ou l’expérience des copines.
Je pense que pour toute jeune maman, il faut d’abord « essayer » d’allaiter pour savoir si cela vous convient. En cela, ce sera soit la devise : « l’essayer c’est l’adopter » ou bien le contraire « l’essayer, c’est morfler ! ».
Me concernant, j’ai trouvé de de nombreux avantages à l’allaitement maternel pour mon bébé, et je me suis motivée quand c’était difficile (crevasses, mastite ou fatigue…) car allaiter, c’est :
- Une alimentation unique et adaptée spécifiquement aux besoins de votre bébé
- Une protection contre certaines maladies : l’allaitement maternel peut protéger votre bébé contre certaines infections et maladies, telles que les otites, la diarrhée et l’asthme.
- Un risque réduit de surpoids et d’obésité : les bébés allaités ont moins de chances de devenir en surpoids ou obèses plus tard dans la vie.
- Une réduction du risque de cancer du sein et d’ostéoporose : selon l’OMS, l’allaitement maternel peut réduire le risque de cancer du sein et d’ostéoporose chez la mère.
Plus personnellement, Il y a également de nombreux avantages pour la mère qui allaite, tels que :
- Une récupération plus rapide après l’accouchement : l’allaitement peut aider à réduire l’hémorragie post-partum et à rétablir la taille de l’utérus plus rapidement.
- Une facilité dans les déplacements et les voyages : tout est à portée de main
- une proximité unique avec son bébé et une relation exclusive que même papa ne peut pas comprendre.
4 Conseils pour les mamans qui débutent un allaitement exclusif
Malgré les nombreux avantages de l’allaitement maternel, je ne vais pas vous le cacher, il peut y avoir des défis à surmonter. Voici quelques-uns des défis courants :
Douleur et inconfort au début : pour certaines, l’allaitement peut être douloureux au début, en particulier si la position et la technique d’allaitement ne sont pas correctes.
Faible production de lait : certaines mères peuvent avoir du mal à produire suffisamment de lait, ce qui peut être frustrant pour la mère et stressant pour le bébé. Cela peut être dû à plusieurs facteurs, tels que la déshydratation, le manque de stimulation de la poitrine ou des problèmes de santé de la mère.
Retour au travail : pour les mères qui retournent au travail après avoir accouché, il peut être difficile de trouver le temps et l’espace pour allaiter.
Manque de soutien : parfois, les mères peuvent se sentir isolées et sans soutien dans leur décision d’allaiter, ce qui peut être décourageant.
Voici quelques conseils pour surmonter ces défis et réussir à allaiter :
- Obtenez de l’aide et du soutien : il est important de trouver du soutien, que ce soit auprès de votre partenaire, de votre famille, de votre médecin ou de groupes de soutien pour allaitement. Si vous rencontrez des difficultés, n’hésitez pas à demander de l’aide à un professionnel de santé ou à un conseiller en allaitement. La Leche League France est aussi un organisme qui vous apporte un soutien et des solutions.
- Apprenez à positionner correctement votre bébé : une position et une technique d’allaitement correctes peuvent aider à réduire la douleur et l’inconfort. Votre médecin ou un conseiller en allaitement peut vous montrer comment positionner votre bébé correctement.
- Faites attention à votre régime alimentaire et restez hydratée : pour produire du lait, votre corps a besoin d’eau et de nutriments. Assurez-vous de boire suffisamment d’eau et de manger une alimentation saine et équilibrée. Il existe des produits galactogènes qui aident la lactation. Me concernant, les produits OVOMALTINE et les tisanes m’ont sauvé plus d’une fois.
- Trouvez des moyens de continuer à allaiter si vous retournez au travail : si vous retournez au travail, vous pouvez continuer à allaiter en tirant votre lait et en le donnant à votre bébé en biberon. Vous pouvez également demander à votre employeur de vous fournir un endroit calme et privé pour allaiter ou tirer votre lait.
Que faut-il retenir de l’allaitement exclusif quand on est jeune maman ?
L’allaitement est une période avec ses hauts et ses bas. Certaines n’ont aucune envie d’y participer, certaines veulent mais n’ont plus la force mentale d’aller au bout, et d’autres résistent mais avec les tétons parfois en vrac et en sang. J’ai été parmi ces 3 cas de figure. L’allaitement est donc le fruit de plusieurs paramètres, vous et votre fatigue, celle de votre enfant, l’état de votre poitrine, le soutien de l’entourage, l’état de santé de votre enfant, la durée et la douleur de l’accouchement, votre seuil de tolérance et votre état d’esprit à ce moment-là. Mon conseil est de ne pas se mettre la pression et d’y aller avec confiance et douceur. Se mettre la pression ne serait aucunement bénéfique pour vous et votre enfant. Varier les positions, alterner et bichonner ses tétons restent les meilleurs chances d’y arriver. Les débuts sont difficiles pour arriver à une lactation optimale. Et les premières tétées ne sont pas agréables voire douloureuses. L’idée que vous vous faisiez de partage et d’échanges complices avec votre bébé ne seront pas présents à vos débuts. Cela arrivera au bout de quelques jours. Et quand l’allaitement est installé et fonctionne, cela est une expérience qui restera intense et unique avec son enfant. De plus, cela est très pratique quand vous aimez bouger. Tout est à portée de…sein.
Quand on décide d’allaiter son enfant, il peut y avoir des défis à surmonter. En obtenant de l’aide et du soutien, en apprenant à positionner correctement votre bébé, en prenant soin de votre régime alimentaire et en restant hydratée, vous pouvez surmonter ces défis et réussir à allaiter. Si vous retournez au travail, il existe des moyens de continuer à allaiter, comme le tirage du lait ou passer à un allaitement mixte. N’hésitez pas à demander de l’aide à un professionnel de santé ou à un conseiller en allaitement si vous rencontrez des difficultés. L’allaitement maternel peut être une expérience gratifiante pour vous et votre bébé, alors ne vous découragez pas et continuez à persévérer.